Sur le chemin de l’éthique

L’éthique est une valeur centrale dans la conduite des affaires. Chaque entreprise a des devoirs et des responsabilités en la matière et Bouygues n’échappe pas à la règle. Au sein du Groupe, le respect, l’intégrité et la responsabilité sont les grands principes qui guident les dirigeants comme les collaborateurs au quotidien, et d’une manière plus globale parties prenantes, partenaires publics et privés. Tour d’horizon du positionnement du Groupe en matière d’éthique.

Par Justine Moretti

UNe instance, des référents et des outils pour tous

• Le Comité de l’éthique, de la RSE et du mécénat du Conseil d’administration sans cesse vigilant, contribue à la définition des règles de conduite devant inspirer le comportement des dirigeants et des collaborateurs, et veiller à leur respect.

• Des responsables de l’éthique dans chaque Métier pour accompagner les collaborateurs sur le bon comportement à adopter.

Vous avez intégré le Groupe en 2011. Avez-vous constaté une évolution de l’enjeu de l’éthique ?

L’éthique est une priorité au sein du le Groupe. En presque quinze ans, cette notion d’éthique s’est à la fois élargie et renforcée. Tout d’abord, élargie à des thématiques nouvelles : l’éthique ne limite plus à la lutte contre la corruption, elle intègre désormais les droits humains, la santé et la sécurité, les libertés fondamentales, l’environnement. Ensuite, pour faire face à la prolifération de la règlementation sur le sujet, plus exigeante et plus contraignante, le Groupe a dû renforcer la robustesse de son dispositif éthique notamment à l’international. Nous devons développer et déployer une politique éthique sur l’ensemble des géographies du Groupe et dans l’ensemble des Métiers, quelles que soientleurs sollicitations.

Aujourd’hui, comment s’articule la stratégie éthique du Groupe ?

Il faut partir de la conviction de base selon laquelle un comportement non éthique ne peut pas garantir une réussite pérenne. Aucune concession ne doit être faite en cas de comportement non éthique de la part d’un collaborateur.
À partir de là, découlent plusieurs enjeux. Premièrement, nous avons un enjeu primordial de formation continue de l’ensemble des équipes : juridiques d’abord, parce qu’elles sont les premiers relais de l’éthique avec nos collègues des Ressources humaines. Mais aussi de l’ensemble des managers du Groupe qui sont au contact des clients et des partenaires extérieurs de l’entreprise. Le deuxième enjeu immédiat est celui de libérer la parole et continuer à communiquer sur notre dispositif d’alerte permettant aux collaborateurs et aux tiers de signaler tout fait contraire à l’éthique : harcèlement moral ou sexuel, violation des règles de concurrence, corruption…
Enfin, nous nous devons de rester en veille permanente sur l’évolution de la règlementation sur l’éthique

Est-ce toujours possible de concilier éthique, développement durable et business ?

La réponse est bien évidemment oui et c’est même l’engagement du Groupe. C’est une conviction de Martin Bouygues depuis des années. Il n’est pas concevable pour Bouygues de lancer un projet sans évaluer les impacts en matière d’éthique et de durabilité. Les investisseurs favorisent d’ailleurs les projets qui répondent à ces critères. De même que nous nous devons de refuser certains projets, d’opérer dans certains pays ou de collaborer avec certains partenaires si leurs exigences éthiques ne sont pas à la hauteur.

À cela, j’ajouterai que les questions de développement durable deviennent une préoccupation très importante pour nos collaborateurs, notamment pour les plus jeunes d’entre eux. Si nous voulons continuer d’être un groupe attractif pour les talents, il est essentiel d’avoir un niveau d’exigence élevé en la matière.

Comment faire progresser la culture éthique auprès des collaborateurs ?

Pour faire progresser la culture éthique du Groupe, il faut avoir des relais et multiplier les événements. Cette acculturation passe notamment par un fort engagement de l’instance dirigeante qui doit insuffler cette culture au quotidien. Le rôle des Responsables de l’éthique est également essentiel : ce sont les premiers ambassadeurs de l’éthique au sein des Métiers. Ils ont pour mission de guider les collaborateurs sur les comportements à adopter : par exemple, si un collaborateur se demande s’il peut accepter un cadeau ou une invitation de la part d’un fournisseur, les responsables de l’éthique et de la conformité sont présents pour lui expliquer les politiques en place et l’aider à prendre la bonne décision. La formation est là pour ça. Pour résumer, améliorer la prise de conscience de chacun sur les sujets éthiques signifie déployer continuellement les process de formation, de conseil et de sanction lorsque cela est nécessaire.